Aussi brut que sa terre d’origine, cette technique de massage ancestrale ne fait pas de détour.
Elle allie la simplicité à la profondeur pour nourrir à la fois notre corps physique et spirituel.
Massage intuitif par excellence, il dénoue les tensions liées à la dureté des conditions de vie nomade avec toute la grandeur d’âme qui caractérise les bédouins. Une sensibilité accrue, une présence authentique, une écoute profonde et des gestes à la fois fermes, doux et assurés de la part de la masseuse en font une expérience globale transcendante, au cœur d’un soi peu à peu libre pour la massée.
Pour les femmes, c’est un véritable rituel de bien être. Le massage est d’ailleurs souvent combiné à un soin beauté de la tête aux pieds, avec du henné (henna), de l’huile d’olive (zit zitoun) ou d’argan (zit argan) pour les mieux loties, de l’écorce de noyer (meswak), du khôl (tazoult), de l’eau de rose (aman nlord), parfois même du safran (zaafran). Toujours dans le respect de l’intimité des unes et des autres.
Un véritable moment pour elles qui leur permet d’embellir leur peau et de la protéger du vent, du sable et du soleil. Car rappelons le nous, l’eau est une denrée rare dans les déserts arides et toujours utilisée à très bon escient.
C’est aussi un précieux moment de partage intergénérationnel au féminin, du nouveau né à la grand mère de 90 ans, dans lequel tout le monde a sa part, plus ou moins active, un coup receveuse, un coup donneuse.
Et quelle meilleure transmission que la mise en pratique de gestes millénaires transmis de mères en filles, de tantes à nièces…